colère,Histoires vraies Lettre ouverte aux commerçants anti-gilets jaunes.

Lettre ouverte aux commerçants anti-gilets jaunes.



Il y a 3 mois, vous pensiez aux fêtes de fin d’année et aux soldes. Un bon chiffre d’affaire, rimant avec plus d’argent à la casa, un compte bancaire qui monte, peut-être une BMW qui sent le neuf ou une extension de votre maison, bref, la joie chez vous. Vos employés auraient certes galéré pour gérer le flux de la clientèle, le flux des stocks, le marquage et l’antivolage de vos produits pour les soldes de Janvier et pour faire l’inventaire de fin d’année. Ils auraient reçu vos remerciements et vos bons vœux pour cette année 2019..

Et vlan, les gilets jaunes arrivèrent !

La clientèle peureuse, les vitres sans protection, le chiffre d’affaire qui s’annonce mauvais, et ce gouvernement qui parle maintenant de primes de fin d’année à concéder aux employés. Rien ne va plus ! Si cela continue, le commerce va fermer, et les employés vont se retrouver à s’inscrire à Pôle-Emploi car bien sûr vous n’avez pas pensé à prendre une assurance sur les pertes d’exploitation …

Alors vous maudissez ces gilets jaunes, sources de vos problèmes. Qu’il galèrent dans la vie ne vous gênent pas. Vous oubliez que ces gens sans fric peuvent, s’ils en ont, intégrer votre clientèle et vous enrichir plus rapidement. Par contre si vos voisins en ont, du fric, ils peuvent vous faire concurrence dans le voisinage avec une plus belle voiture ou un plus bel appartement que le votre… Là, vous y pensez ! Alors, autant que cela soit vous, et pas lui. Mais l’autre, le gilet, le moins-riche-que-vous, ses problèmes ne sont pas les vôtres tant que votre petite entreprise fonctionne…

Malheureusement, c’est la révolte du petit Peuple, sous l’habit et l’appellation Gilets jaunes, et ça vous posent problèmes. Sachez qu’ils vont durer car si vous, vous êtes bien dans vos bottes quand des élus vivent sur vôtre dos de soumis, le petit Peuple ne l’entend pas ainsi.

Tant que l’injustice sociale, sociétale, judiciaire et financière durera, il faudra compter sur nos G.I JOE ( nes) des rues.